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94% d’hommes sur la dalle du Val Fourré : l’étude du maire de Mantes-la-Jolie dénoncée par le Mantois Insoumis

94% d’hommes sur la dalle du Val Fourré : l’étude du maire de Mantes-la-Jolie dénoncée par le Mantois Insoumis

Aboubakry N’diaye – Publié le 31.05.2024, 13h35

Commandée par la mairie de Mantes-la-Jolie, l’étude sur la fréquentation féminine sur la dalle du Val-Fourré a été dénoncée par le Mantois Insoumise, l’antenne locale de la France Insoumise. 

Conduite par l’établissement public foncier d’Île-de-France (Epfif) sur la dalle du Val-Fourré, l’étude démontre que 66% de cet espace public est monopolisée à 66% par les hommes et et fréquentée seulement à 33 % par des femmes selon Le Parisien. 

« 94 % des personnes statiques sont des hommes ». Il existe « une présence très masculine sur les terrasses de café et aux entrées de la dalle. Ces groupes sont répartis dans l’espace public de manière visible et exclusive », précise l’étude.

Ci-dessous le communiqué du Mantois Insoumis : 

« Il est de notre devoir de dénoncer une nouvelle tentative de stigmatisation de nos quartiers populaires à travers l’étude commandée par le maire de Mantes-la-Jolie, Raphaël Cognet. Cette étude, qui prétend objectiver la présence des femmes dans l’espace public, cache en réalité une rhétorique discriminatoire et alimentée par des idées réactionnaires.

Derrière les chiffres et les observations présentées, il est clair que cette étude tend à pointer du doigt une population spécifique, contribuant ainsi à renforcer des préjugés et à diviser une communauté.

Voici pourquoi nous devons critiquer fermement cette démarche : Cette stigmatisation des Hommes des Quartiers Populaires qui souligne la surreprésentation des hommes dans certains espaces, cette étude véhicule implicitement l’idée que les hommes des quartiers populaires seraient responsables du sentiment d’insécurité des femmes. C’est une simplification dangereuse qui ignore les causes profondes et structurelles des problèmes de sécurité et de mixité sociale.

L’étude se concentre sur des observations superficielles sans aborder les véritables raisons qui poussent les femmes à éviter certains espaces. Les problèmes comme la précarité, le manque de services publics adaptés et les inégalités sociales sont complètement ignorés. Cette approche manque de profondeur et de perspective sociale.

Utiliser cette étude pour justifier des décisions politiques concernant le développement urbain, comme le devenir du centre commercial Mantes 2, est une instrumentalisation honteuse. 

Ce type d’argumentation sert souvent à légitimer des politiques répressives et discriminatoires plutôt qu’à promouvoir de véritables solutions inclusives.

En publiant ce genre d’étude sans une critique sérieuse de ses biais et de ses implications, on nourrit les discours de certains médias et mouvements d’extrême droite qui se réjouissent de voir leurs préjugés confirmés par des « études scientifiques ». 

C’est une manière insidieuse de légitimer la xénophobie et le racisme. Les femmes des quartiers populaires elles-mêmes ne semblent pas avoir été consultées de manière

significative dans cette étude. Toute approche sérieuse devrait inclure leurs voix, leurs expériences et leurs propositions pour créer des espaces publics plus inclusifs et sécurisés.

Nous refusons de laisser passer cette tentative de division et de discrimination. Nous devons lutter pour des études et des politiques qui prennent en compte la réalité complexe et les besoins de tous les habitants de nos quartiers, sans stigmatisation ni préjugés.

Nous devons travailler ensemble pour une société plus juste, où chacune et chacun, quel que soit son genre ou son origine, se sente en sécurité et respecté dans l’espace public.

Le Mantois Insoumis. »

mantes-actu.net

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