Portrait : Sébastien Petit-Jean, commandant du Centre de Secours Principal de Magnanville
Portrait : Sébastien Petit-Jean, commandant du Centre de Secours Principal de Magnanville
Aboubakry N’diaye – Publié le 22.01.2015, 09h30
Sébastien Petit Jean, commandant du CSP de Magnanville (MA/Ab.N)
Les sapeurs-pompiers n’interviennent pas uniquement pour les incendies. Souvent appelés les « soldats du feu », ce sont des techniciens de secours dans l’urgence pour toutes sortes de catastrophes. Ils ont plusieurs objectifs à savoir sauver des vies, protéger des biens mais aussi l’environnement.
Sébastien Petit Jean, 45 ans, est le commandant du centre de secours principal (CSP) du secteur de Magnanville, l’un des neuf du service départemental d’incendie et de secours (SDIS) du 78. Cet Yvelinois d’origine au parcours remarquable fut jeune sapeur-pompier à dix ans et demi. Il aime son métier qui exige sang-froid et courage.
Nous l’avons rencontré en fin de semaine dernière dans sa caserne pour un entretien.
Mantes Actu : Présentez-vous en quelques lignes ?
Sébastien Petit Jean : Je suis le chef du secteur de commandement du CSP de Magnanville depuis 4 ans maintenant. Je supervise également 3 centres de secours (Bonnières-sur-Seine, Septeuil, Bréval) et le centre de première intervention (CPI) de Limay. J’ai gravi tous les échelons. Sapeur-pompier dès 16 ans, j’ai travaillé dans le secteur de Poissy à 23 ans. En 2000, j’ai passé le concours de lieutenant avant d’exercer ce métier très professionnalisant à la direction départementale d’Eure et Loir.
M.A : Combien de personnes dirigez-vous dans votre caserne ?
S.P-J : Je dirige 130 hommes et femmes qui représentent à la fois des sapeurs-pompiers professionnels, des sapeurs-pompiers volontaires et une école de jeunes sapeurs-pompiers composée de 18 jeunes âgés de 13 à 17 ans. J’ai une équipe de garde de 19 personnes la journée et 17 pour la nuit.
M.A : Quelles sont les missions du CSP de Magnanville ?
S.P-J : On doit pouvoir assurer simultanément des missions de lutte contre l’incendie, de secours d’urgence aux personnes comme par exemple un accident de la route et aussi des risques technologiques et naturels. Nous sommes formés et organisés pour cela. Nous disposons d’une flotte de 40 véhicules avec du matériel en cas d’effondrement ou de tremblement de terre.
M.A : En combien de temps une équipe de sapeurs-pompiers intervient pour les secours à personne ?
S.P-J : Cela dépend du lieu de l’intervention. En ville, c’est 10 minutes après l’alerte, ¼ d’heure en milieu périurbain. Dans une zone rurale pure et dure, on s’y rend en une vingtaine de minutes. La moitié des opérations se font à Mantes-la-Jolie. On intervient aussi sur l’autoroute A13 et la Seine.
M.A : Comment qualifierez-vous le métier de « pompier »
S.P-J : C’est un métier à la fois technique et dangereux. On appréhende tout ça. On est dans le schéma de l’aide à la population.
M.A : Que dites-vous de la loi Morange relative à l’installation dans chaque logement d’au minimum un détecteur avertisseur autonome de fumée (DAAF) au plus tard le 8 mars 2015 ?
S.P-J : C’est une très bonne chose. Le but est de sauver des vies. Chaque année en France, 800 personnes trouvent la mort suite à des feux d’habitations et on dénombre également 10 000 blessés. La fumée et le feu tuent.
M.A : Un dernier mot?
S.P-J : C’est une fierté pour moi de commander le CSP de Magnanville car à mes yeux c’est l’un des plus beaux et l’un des plus riches au sens humain.