Bertrand Decré : « la construction d’un MEDEF fort »
Aboubakry N’diaye – Publié le 22.02.2013, 15h22
Pour rappel, le MEDEF est le mouvement au service de l’entreprise et de l’esprit d’entreprendre. C’est le premier réseau d’entreprises en France avec 700 000 adhérents dont 90% de PME de moins de 50 salariés. Collaborateur privilégié des décideurs et des pouvoirs publics, le MEDEF est aussi le seul syndicat patronal à pouvoir conduire toutes les grandes négociations professionnelles.
Nous avons rencontré il y a quelques jours Bertrand Decré, élu en novembre 2011 président du MEDEF Yvelines par l’ensemble des représentants des diverses entités.
Mr Decré, comment est organisé le MEDEF Yvelines?
Actuellement, le MEDEF regroupe quatre composantes départementales (MEDEF Yvelines Nord, MEDEF Yvelines Sud, MEDEF 92, MEDEF 95). Michel Jau Préfet des Yvelines en est le seul interlocuteur. L’assemblée générale prévue le 5 décembre prochain entérinera la fusion de toutes les composantes départementales en seul mouvement, le MEDEF Yvelines.
Quels sont les objectifs du MEDEF ?
L’objectif du syndicat est d’assurer la défense des entreprises. Nous aidons les entreprises grâce aux négociations avec la Banque de France et les finances publiques. Chaque entreprise doit faire des bénéfices, dans le cas contraire, elle péris. Si l’entreprise s’assure une bonne santé, elle peut développer de la richesse et, de ce fait, créer des emplois. Il faut trouver une synergie positive et éviter cette animation des mandats paritaires salariales et patronales avec certains organismes (CAF, CPAM, CRAM).
Quelle est votre analyse de la situation économique ?
La situation économique est tristouille à mon goût mais je ne suis pas désespéré. La motivation et la volonté de travailler ensemble sont là mais il y a trop d’idéologie. On s’oppose stupidement entre patrons et salariés dans une lutte des classes totalement périmée.
Quelle est votre conception du dialogue social et y a-t-il une méthode Decré ?
Ma conception est globale. Dans mon entreprise, je connais l’ensemble de mon personnel. Le dialogue est de mise tout au long de la journée. C’est ma méthode de communication, si je dois l’utiliser pour présider le syndicat alors don’t act.
Sur le Mantois, qu’en est-il de votre relation avec le GIR?
J’ai le souhait et la volonté d’être en bons termes avec le Groupement Interprofessionnel de la Région Vallée de Seine. Aujourd’hui, c’est au GIR de voir ce qu’il veut entreprendre avec le MEDEF Yvelines.
Pour finir, quelle est votre vision de la situation économique ?
Le département des Yvelines est l’un des départements les plus riches de France. Néanmoins, le nombre de chômeurs est élevé avec plus de 70000 demandeurs d’emploi depuis le 1er janvier 2011. Lors de mes déplacements dans le Mantois, je suis surpris de voir des zones huppées, une richesse industrielle mais aussi des coins moins aisés.