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Conflans-Sainte-Honorine : le collège où enseignait Samuel Paty porte désormais son nom

Conflans-Sainte-Honorine : le collège où enseignait Samuel Paty porte désormais son nom

Aboubakry N’diaye – Publié le 15.03.2025, 11h50

La cérémonie officielle de dévoilement de la plaque du collège Le Bois d’Aulne désormais rebaptisé collège Samuel-Paty s’est tenue vendredi après-midi. Cet hommage solennel s’est déroulé en présence d’Elisabeth Borne, Ministre de l’Education nationale, de Pierre Bédier, Président du Département des Yvelines, de Frédéric Rose, Préfet des Yvelines, d’Etienne Champion, Recteur de l’Académie de Versailles, de Laurent Brosse, Maire de Conflans-Sainte-Honorine et de Marianne Viel, principale du collège.

Cette nouvelle appellation rend hommage à Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie tragiquement assassiné le 16 octobre 2020 par un terroriste islamiste. Dès le lendemain de cet attentat, Pierre Bédier avait suggéré de donner le nom de l’enseignant au collège afin d’honorer sa mémoire et de réaffirmer l’attachement aux valeurs républicaines.

Par respect pour la communauté éducative et les familles, encore marquées par le drame, la décision avait été différée jusqu’au départ des élève présents lors des événements.

Le 18 octobre 2024, l’assemblée départementale répondant aux votes successifs du conseil d’administration du collège du Bois d’Aulne et du conseil municipal de Conflans-Sainte-Honorine décidait à l’unanimité de renommer « Samuel Paty », l’établissement qui fut le théâtre de son immonde assassinat.

Le 14 mars 2025 marque ainsi une étape symbolique forte : celle d’un hommage collectif à un enseignant dont l’engagement et la mémoire resteront gravés dans l’histoire de l’Ecole et de la République.

Prenant la parole lors de cette cérémonie, Pierre Bédier a rappelé avec force la portée de cette décision et l’impératif de défendre la République face à ceux qui la menacent :

« Si nous répondions à la demande légitime d’une communauté endeuillée et d’une ville meurtrie, nous décidions surtout de prendre notre part de la défense de la République. Oui, il s’agit de défendre la République !

En martyrisant un enseignant parce qu’il avait voulu enseigner ce qui fait le cœur de notre pacte républicain, la liberté de penser et d’expression, le terroriste islamiste visait un symbole : nul ne peut ignorer que, depuis les lois Ferry et l’universalisation de l’instruction publique, selon les termes de l’époque, c’était la République qui se pérennisait en assurant la solidité de ses fondations par la connaissance et le progrès humain qu’elle génère.

Victor Hugo écrivait alors « J’ai cru longtemps que la République n’était qu’une forme politique. La République est un principe, la République est un droit, la République est l’incarnation même du progrès. La République affirme le droit et impose le devoir. »

Il était, pour toutes ces raisons, évident, à l’unanimité je le répète, de notre assemblée départementale, que le malheureux Samuel Paty devait prendre toute sa place parmi les figures républicaines les plus illustres. Et quel meilleur endroit que le collège devant lequel fut perpétré son assassinat ?

Ainsi, des générations de citoyens apprendront que la défense de la Liberté se conjugue avec la défense de la République et que leurs ennemis doivent être combattus avec fermeté et sans relâche afin d’étouffer leur fanatisme et d’empêcher leur violence. C’est un combat existentiel : c’est notre combat. »

mantes-actu.net

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