Aboubakry N’diaye – Publié le 06.07.2020, 17h35
Un conseil municipal est prévu ce lundi soir à l’hôtel de Ville. Il se déroulera à huis clos, conformément à l’état d’urgence sanitaire qui court jusqu’au 10 juillet. Découvrez ci-dessous le vœu présenté par le groupe Vivre mieux à Mantes-la-Jolie, présidé par Marc Jammet, conseiller municipal d’opposition.
Considérants.
Le groupe Renault vient d’annoncer la suppression de 4.600 emplois en France.
Dans la région mantaise, l’usine Renault à Flins (2.600 emplois sans compter les intérimaires – 1.000 en moyenne ces dernières années) prévoit l’arrêt de sa production automobile d’ici 2024. À terme il s’agit donc de la fermeture de ce site historique.
La ville de Mantes-la-Jolie, les Mantaises et les Mantais risquent donc de subir – à nouveau – les conséquences graves de cette nouvelle désindustrialisation.
Un emploi industriel supprimé engendre en moyenne la suppression de 4 emplois dans la sous-traitance et les emplois « annexes » (restauration, commerces …).
À Rosny-sur-Seine, l’entreprise ADIENT vient ainsi d’annoncer sa fermeture d’ici 2022. Cette entreprise emploie actuellement 176 salariés dont un nombre important de Mantais.
De surcroît, cette situation, si elle se confirmait, ne pourrait qu’aggraver encore la situation du commerce de proximité déjà confronté à des difficultés récurrentes dans notre commune.
C’est d’autant plus inadmissible que le groupe Renault a réalisé 25 milliards de profits en 10 ans, a bénéficié de centaines de milliards d’aide de l’État en CICE (transformé aujourd’hui en allègements de cotisations sociales) et maintenant d’un prêt garanti par l’État d’un montant de 5 milliards d’euros sans qu’il ne lui soit demandé de contreparties en matière d’emplois, de relocalisation sur site des activités de production.
Vœu présenté par notre groupe.
Le Conseil municipal de Mantes-la-Jolie, dans sa séance du 6 juillet 2020, tient à exprimer publiquement sa désapprobation du plan annoncé par le groupe Renault de 4.600 suppressions d’emplois.
Il estime que cette annonce est particulièrement inacceptable au regard des aides que l’Etat a accordées au groupe sans aucune contrepartie.
Il demande solennellement à l’Etat d’exiger du groupe Renault la garantie du maintien du site de Renault à Flins, de la mise en place d’une stratégie de relocalisation de la production sur site et l’annulation sine die de tout licenciement.
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