Aboubakry N’diaye – Publié le 24.02.2025, 07h00
Chaque soir, après 21 heures, la galère des transports devient une réalité pesante pour de nombreux habitants de Mantes-la-Jolie et des alentours. Sans train pour rentrer, ils se retrouvent à faire la queue à La Défense, espérant monter dans un bus trop rare et souvent bondé.
Une file d’attente interminable et une heure debout… pour peut-être rester à quai
Fatimata*, femme de ménage à Paris, fait partie des usagers qui subissent cette situation au quotidien. « Après 21h, plus aucun train. On nous entasse dans un bus toutes les 30 minutes avec à peine 50 places. Pourquoi pas plus de bus ? », s’indigne-t-elle.
Comme elle, de nombreux travailleurs – agents de sécurité, employés de la restauration, voyageurs de retour de vacances – doivent patienter dans une file interminable, parfois plus d’une heure debout, sans certitude de pouvoir monter à bord.
Des scènes de tension et d’exaspération
La semaine dernière, une altercation a éclaté dans la file d’attente. « Les gens en viennent à se battre pour monter dans un bus. Ce n’est pas normal », raconte Claude*, 54 ans, encore stupéfait par la scène qu’il a vécue. « Il est déjà 23h30, je suis crevé, et je ne sais même pas si je vais pouvoir dormir chez moi ce soir », ajoute-t-il, exaspéré.
90 euros par mois pour être traités comme du bétail ?
Abdel*, agent de sécurité, partage le même sentiment d’abandon. « On nous dit de ne pas prendre la voiture, mais rien n’est fait pour nous aider. On paye environ 84 euros par mois et on est traités comme du bétail ! »
Les usagers réclament une augmentation du nombre de bus en soirée, notamment entre La Défense et Mantes-la-Jolie, afin de garantir un service minimum décent. Pour l’instant, les transports du soir restent un véritable parcours du combattant, transformant chaque retour à la maison en une épreuve de patience et d’endurance.
*Les prénoms ont été modifiés
mantes-actu.net