Aboubakry N’diaye – Publié le 15.06.2022, 16h03
Interviewé par notre rédaction mardi 14 juin, Benjamin Lucas (Nupes) a demandé un débat avec Edwige Hervieux (Esenmble) qu’il affrontera dimanche 19 juin dans le cadre du deuxième tour des élections législatives sur la huitième circonscription des Yvelines.
Arrivée en deuxième position avec 24,35% derrière Benjamin Lucas (33,37%), la candidate macroniste a refusé la proposition. Ci-dessous son communiqué.
« J’ai été interpellée sur les réseaux sociaux par le candidat d’extrême-gauche (NUPES) Benjamin LUCAS qui souhaitait débattre avec moi entre les deux tours des législatives.
Tout d’abord je m’étonne qu’il ne m’en ait pas parlé de vive voix lors de notre rencontre sur le marché du Val Fourré cet après-midi. La manœuvre paraît assez grossière.
Je décline donc sa proposition pour deux raisons :
La première c’est que nous ne sommes d’accord sur rien. Les projets que nous portons pour la France diffèrent en tout. Le débat serait donc stérile et inutile.
Comme le disait Jacques Chirac « on ne compose pas avec les extrêmes ».
Je note d’ailleurs qu’au sein de cette alliance de circonstance (NUPES) les divergences existent déjà. Par exemple qui voudra des champs d’éoliennes dans le Vexin ?
J’ajoute que nous n’avons rien en commun avec les méthodes brutales de son leader Jean-Luc Mélenchon. Ni même avec sa façon de mentir aux Français avec un projet économique irréaliste.
La seconde c’est que nous n’avons pas la même conception de l’engagement en politique. La politique n’est pas un métier ! Sauf pour M. Lucas qui n’a jamais travaillé et qui est l’archétype de l’apparatchik qui vit de la politique. Ça n’est pas mon cas.
J’ajoute que je suis, moi, une élue locale, une élue présente sur notre territoire. J’aurai de ce point de vue un avantage non négligeable sur M. Lucas (dont je m’étonne qu’il n’ait pas encore démissionné de son mandat de conseiller régional des Hauts de France …) car j’aurai l’écoute du gouvernement pour faire avancer tous les sujets qui préoccupent localement nos concitoyens dans le Mantois-Vexin :
– Sécurité notamment dans nos villages
– Ecologie et environnement
– Logement et urbanisme
Ça ne sera pas son cas !
Ainsi par exemple à quoi sert de dire qu’on s’oppose au projet de maison d’arrêt à Magnanville dont on sait que, voulu par l’Etat, il se fera. Il faut, au contraire, accompagner la concertation indispensable qui prendra en considération les attentes et les oppositions des riverains. »
https://www.youtube.com/watch?v=JFkaDhztBlw
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