En ce début d’année 2015, la France s’est réveillée assommée, éclaboussée par la haine de deux terroristes qui ont pris pour cible Charlie Hebdo, symbole de l’esprit gaulois, de l’humour à la française hérité de Voltaire, Desproges et de tant d’autres.
La rédaction Mantes Actu a souhaité interpeller l’opinion publique sur l’amalgame qui sévit auprès de la population musulmane de France. En effet, plusieurs explosions ou tirs ont eu lieu entre mercredi soir et jeudi matin contre des mosquées et des salles de prière ou à proximité, sans faire de blessés (Villefranche-sur-Saône, Le Mans NDLR)
Alors que la plupart des médias parlent d’État Islamique ou encore d’islamisme en France, notre objectif est de relayer l’information et de rappeler que l’attaque perpétrée à Paris dans les locaux de l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo est un acte isolé de deux fanatiques. Au total, 12 personnes, dont deux policiers, sont mortes selon un dernier bilan.
Le premier policier tué, Ahmed Merabet, âgé de 42 ans, a été froidement abattu au sol alors qu’il prenait en chasse à vélo les terroristes. Mustapha Ourad, secrétaire de rédaction et correcteur depuis une dizaine d’années à Charlie Hebdo a lui aussi perdu la vie.
Mustapha Ourad ne devait pas se trouver dans les locaux de Charlie Hebdo le jour de l’attaque. Âgé d’une soixante d’années, il travaillait normalement le lundi, jour de bouclage. Il était présent à la conférence de rédaction car il devait travailler sur un hors-série à venir. Né en Algérie, cet orphelin était arrivé en France à 20 ans. Père de deux grands enfants, il venait d’obtenir la nationalité française.
Nous soulignons qu’Ahmed Merabet et Mustapha Ourad étaient musulmans et, de ce fait, éviter tout amalgame entre la tragédie du mercredi 7 janvier 2015 et la stigmatisation de l’islam dans son ensemble.
Hier, notre rédaction a interrogé Mme Fatima Ibn Ziaten, la mère d’Imad, un sous-officier du 1er Régiment du train parachutiste assassiné le 11 mars 2012 par Mohamed Merah. Depuis avril 2012, elle consacre son temps pour la jeunesse en inculquant les valeurs de dignité et de paix auprès de son association.
«Cette tragédie m’a fait rappeler celle de mon fils mort pour la France tué par Mohamed Merah» a-t-elle affirmé.
L’islam c’est la paix, l’islam ce n’est pas des crimes épouvantables
«J’ai été bouleversée lorsque j’ai appris cet acte odieux. Je tiens à rappeler toute ma profonde compassion avec les victimes et notre solidarité avec leurs familles et proches. Chaque jour, je suis devant des jeunes pour véhiculer un message d’espoir et surtout affirmer ma volonté d’un mieux vivre ensemble. Rassemblons-nous pour défendre nos valeurs républicaines » a-t-elle ajouté.