Aboubakry N’diaye – Publié le 09.04.2025, 06h00
En décembre 2018, 151 lycéens ont été interpellés à Mantes-la-Jolie tout près du lycée Saint-Exupéry en marge d’une manifestation contre la réforme du bac et Parcoursup. Une vidéo montrant ces jeunes agenouillés, mains sur la tête, certains menottés, avait suscité une forte indignation.
L’affaire avait rapidement pris une dimension nationale, soulevant des questions sur la gestion policière des manifestations de jeunes.
Après une enquête de l’Inspection Générale de la Police Nationale (IGPN) classée sans suite en 2019, une information judiciaire avait été ouverte en 2020 pour examiner les conditions de ces interpellations.
Après plusieurs années d’instruction, la justice a récemment rendu une ordonnance de non-lieu, estimant que les actions des forces de l’ordre étaient nécessaires et proportionnées dans un contexte de violences urbaines et de circonstances exceptionnelles.

Cette décision a suscité des réactions contrastées. Les avocats des policiers ont salué le non-lieu, dénonçant une affaire montée en épingle par les médias. À l’inverse, les défenseurs des lycéens ont exprimé leur colère et leur déception, qualifiant cette décision de mépris envers les victimes, en particulier les jeunes issus des quartiers populaires. Ils ont annoncé leur intention de faire appel, souhaitant une réévaluation des faits.
Malgré le classement sans suite, cette affaire demeure un sujet de débat sur les méthodes de maintien de l’ordre et leur impact sur la jeunesse. Elle continue de diviser et d’alimenter les discussions sur le respect des libertés publiques.
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