Mantes-la-Jolie : un réseau colombien de prostitution démantelé
Mantes-la-Jolie : un réseau colombien de prostitution démantelé
A.N – Publié le 30.03.2017, 06h00
C’est le fruit d’une enquête longue de huit mois. L’affaire a débuté en août après un contrôle routier. Un couple a été interpellé en possession de munitions de catégorie B dans leur véhicule. Lors d’une perquisition à leur domicile, des éléments laissant penser que des femmes se livrent à la prostitution ont été découvert.
Les surveillances, les écoutes téléphoniques poursuivies par la sûreté départementale, conjointement avec les enquêteurs du GIR ont mis en évidence une véritable association de malfaiteurs.
Une vaste opération a eu lieu la semaine dernière dans plusieurs lieux en Ile-de-France. Elle a conduit à l’interpellation de l’ensemble des protagonistes. Lors des perquisitions, les policiers ont mis la main sur 6000 € et 900 livres anglaises en passe d’être transférées en Colombie via Western Union.
Selon France 3, la tête du réseau de prostitution était tenue par une ressortissante colombienne. Elle louait pour un total de 4000 € par mois 6 appartements à Mantes-la-Jolie, Arpajon, Versailles et Fontainebleau où elle plaçait des filles hispanophones.
Son mari donnait un caractère familial à cette entreprise criminelle en suivant les annonces des sites de rencontres et en transférant une partie des gains récoltés en Colombie. Une autre prostituée espagnole se chargeait de la gestion des annonces sur les sites Internet de rencontre.
Un autre individu fournissait les faux papiers nécessaires pour les contrats de location des meublés, papiers qu’il obtenait auprès d’un faussaire demeurant à Nanterre.
Au total depuis deux ans, une dizaine de filles « franchisées » se succédaient dans les appartements de la Colombienne à Mantes-la-Jolie, Fontainebleau, Arpajon ou Versailles, procurant à cette dernière 3200 € de revenus mensuels qu’elle cumulait avec le produit de sa propre prostitution soit 500 € par semaine.
Chaque prostituée quant à elle générait environ 1500 € de revenu hebdomadaire dont elle semblait conserver la libre disposition, plusieurs étant mères de famille et transférant l’argent en Espagne, en Italie ou en Colombie.
Sur les instructions du parquet, les cinq mis en cause ont été déférés. La colombienne, son mari et la prostituée ont pour leur part été écroués.