Maison d’arrêt à Magnanville : la Région demande la remise en
cause du site choisi par l’État
Aboubakry N’diaye – Publié le 11.09.2024, 13h10
L’information a été confirmée par le vote d’une motion présentée ce mercredi 11septembre 2024 par l’exécutif du Conseil régional d’Île-de-France et qui scelle la position de la Région contre l’installation d’une prison à Magnanville.
Un SDRIF-E désormais incompatible avec l’implantation d’une maison d’arrêt à Magnanville
Dans son nouveau Schéma directeur de la région Île-de-France (SDRIF-E), la Région avait positionné une pastille indiquant un « secteur d’urbanisation préférentielle » compatible avec la construction d’un centre pénitentiaire sur l’hypothèse 1 de l’État, au plus proche des
habitations, du lycée Léopold Sédar Senghor, et du gymnase Marie-Amélie Le Fur.
« Dans le cadre de la consultation sur le SDRIF-E, j’avais demandé que la pastille soit supprimée » déclare le maire DVG Michel Lebouc. « C’est chose faite dans la version finale du SDRIF-E, la Région mettant en avant l’opposition unanime des élus du territoire face à ce projet. »
La réaction complète du maire Michel Lebouc
« Cela fait des mois et des mois que nous travaillons sur le dossier de la prison, avec une intensification de nos actions : manifestations, grand débat public, travail avec des cabinets d’avocats, prises de position dans la presse… Il n’y a pas eu de trêve estivale, j’ai travaillé avec les groupes politiques de la Région, j’ai multiplié les rencontres et les échanges téléphoniques.
Cette position ferme de la Région Île-de-France est un signal positif, un premier pas vers, je l’espère, l’abandon du projet par l’État. Seule ombre au tableau, je déplore le vote du groupe écologiste qui s’est finalement positionné contre la motion, et de ce fait, ne confirme pas son opposition à la construction d’une prison à Magnanville. J’attendrai des explications de mon opposition au conseil municipal, qui fait partie de ce même groupe.
Avec les élus et les parlementaires du territoire, avec l’association « Tous mobilisés contre une prison à Magnanville » et bien sûr avec les habitants, nous continuerons la bataille pour être enfin écoutés concernant ce projet aberrant !
L’enjeu est grand. Cette mobilisation, nous avons le devoir de la maintenir pour préserver l’avenir de notre territoire et de ses habitants. Mais je ne suis pas dupe. L’État me fait payer cher mon engagement contre la construction d’une maison d’arrêt à Magnanville. Je veux
parler vrai avec des exemples concrets !
On m’a refusé des subventions comme pour la rénovation de l’école des Cytises alors que le projet répondait parfaitement aux critères du « Fonds Vert » ou encore pour la mise en place de la vidéosurveillance. Cette prise en otage est
inacceptable ».
mantes-actu.net